EATC Ecologie
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Les espèces
menacées
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Le
saumon Atlantique
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Seconde générale
et technologique
2008/2009
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Sommaire
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Introduction
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Présentation du saumon atlantique
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Milieu de vie du saumon atlantique et cycle
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Contraintes, menaces
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Solutions, perspectives d’avenir
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Conclusion
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Introduction
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Nous travaillons en ce moment en cours
d’écologie sur les espèces menacées.
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L’Allier se situe à proximité de notre lycée
et une grande espèce menacée passe dans cette rivière : LE SAUMON
ATLANTIQUE.
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Aujourd’hui le saumon Atlantique est
une espèce menacée. Dans ce dossier nous nous poserons la question
suivante : pourquoi et comment
protéger le saumon Atlantique ?
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Dans une première partie nous décrirons
l’espèce : Saumon Atlantique.
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Dans une seconde partie nous
présenterons les menaces auxquelles le saumon Atlantique est exposé.
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Enfin dans une troisième partie nous expliquerons
comment protéger cette espèce et quels sont les moyens mis en place pour
assurer sa sauvegarde et son développement.
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Description
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Le saumon
atlantique (Salmo salar)
de la famille des salmonidés est une espèce présente dans les zones
tempérées et arctiques de l’océan atlantique.
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Il est élevé de
façon intensive depuis les années
1980.
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Il possède un
corps fusiforme, il est moins trapu que la truite de mer qui est une espèce
voisine. De couleur bleu argent la robe est parsemée de quelques taches
noires lorsqu’il est en mer.
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Les mâles et
femelles sont identiques jusqu’au moment de la reproduction. Certains
mâles, lorsqu’ils remontent se reproduire, ont l’extrémité de la mâchoire
inférieure qui remonte en forme de crochet. On les appelle : bécards.
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Dans la
famille des salmonidés on trouve aussi la Truite fario (Salmo trutta fario) et la truite de mer (Salmo
trutta trutta).
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Le poids
moyen est de 5 à 6 kilos, il peut faire de 70cm à 1m voir plus. En
Scandinavie il peut mesurer 1m50 pour 30kilos.
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Le saumon se nourrit
de harengs et de sprats lorsqu’il est en mer. En eau douce il se nourrit de
larves, mouches, vers de terre...
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Reproduction :
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Le saumon est
une espèce dite anadrome c'est-à-dire qu’elle se reproduit en eau douce
mais passe sa vie en mer.
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Espèces voisines:
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Il ressemble
au saumon rose du Pacifique. Lui aussi rencontre de nombreux problèmes lors
de son cycle de reproduction.
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La truite fario est une espèce voisine du saumon, elle fait
partie de la même famille (Salmonidés)
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Milieu
de vie et cycle du Saumon
Atlantique
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Le saumon atlantique
est un poisson anadrome, il effectue sa reproduction en eau douce (tout
comme la truite de mer…) et vit le plus souvent en eau salée.
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En ce sens,
il est à l’opposé à l’anguille qui est un poisson catadrome,
il vit le plus souvent en eau salée et se reproduit en eau douce.
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Le cycle du
saumon se caractérise par une phase de croissance en mer et une phase de
reproduction et de croissance juvénile en eau douce, dans les cours d’eau
rapides froids et bien oxygénés.
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De la mer aux
rivières
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Au cours de
leur migration de la mer vers l’eau douce, les saumons ne se nourrissent
pas mais gardent leur instinct de morde ce qui ravit les pêcheurs.
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L’énergie
qu’ils déploient lors de leur remontée est célèbre, ils sont capables de
franchir des barrages naturels.
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Après la
première ponte, un grand nombre de producteurs meurent mais nombreux sont
ceux qui reprennent de la vitalité et effectuent une nouvelle migration.
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Des rivières
à la mer
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Les
« larves » = alevins, éclosent
au bout de 2 à 4 mois et restent encore enfouies un bon mois dans le
gravier. Leur croissance lente et leur temps de séjour dure 2 ans.
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Quand ils ont
atteint la taille de 12 à 15cm, ils sont appelés des tacons et subissent
une grande métamorphose qui les fait devenir des saumoneaux qui se laissent
emporter par le courant.
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Etape 1: Après 1 à 3 ans passés en mer,
l’instinct des saumons les pousse à revenir vers leur rivière d’origine, où
ils iront se reproduire. Tout au long de la migration, les saumons sont en
danger permanent (voir paragraphe sur les dangers qui nuisent à l’espèce)
et très peu survivent à ce long périple.
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Dès leur entrée en rivière, les saumons
cessent de s’alimenter avant d’effectuer leur reproduction.
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Etape 2: Arrivés en zone de frayère afin d’y
trouver un endroit propice pour pondre leur œufs, les femelles sont
convoitées par les mâles, seuls les plus âgés parviendront à s’accoupler.
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La femelle creuse de multiples nids de
10 à 20
centimètres de profondeur afin d’y déposer ses œufs
(1800/ Kg de son poids) qui seront fécondés par le mâle en laissant sa
laitance s‘échapper. Sitôt pondus, la femelle recouvre les œufs de graviers
afin de les protéger des nombreux prédateurs environnants.
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La fraie terminée, la plupart des
saumons mourront, les autres auront la
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chance de réitérer leur cycle 1 à 2
fois, exceptionnellement 3 fois.
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Etape 3: Les œufs pondus à l’automne, passent tout
l’hiver enfouis dans les graviers et seront oxygénés en permanence par
l’eau qui s’y écoule. Cependant plusieurs dangers guettent les œufs
(champignons, gel etc.).
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L’éclosion à lieu en avril. Les œufs
deviennent alors Alevins vésicules (jeune saumon dont la taille varie de 2 à 3 cm). Ceux-ci s’enfouissent alors plus profondément dans
les graviers, où ils y demeureront de 5 à 6 semaines, se nourrissant seulement du contenu de leur sac vitellin (ensemble
de substances de réserves contenues dans les vacuoles de la partie
nutritive d‘un œuf), ce qui leur évite
d’être emportés par le courant de la rivière.
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Fin mai, début juin, les Alevins (jeune saumon dont la taille
varie de 3 à 9 cm)
émergent des
graviers et commencent à s’alimenter de petites larves d’insectes qu’ils
trouveront dans les endroits où la rivière est peu profonde et où le
courant est faible. Une nouvelle fois, nombreux sont ceux qui périront sous
les attaques des prédateurs.
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Etape 4: A la fin du premier été,
les alevins deviennent alors Tacons (jeune saumon dont la taille varie de 9 à 15 cm)
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Ils s’aventurent
dans les secteurs où l’eau et vive et où un nombre important de larves
d’insectes dérivent. Ils sont désormais adaptés à ce milieu, leur nageoires
sont très développées ce qui leur permet de se maintenir au fond de la
rivière en attente de leur proie. Ceux qui n’auront pas péri passeront
l’hiver à l’abri de gros cailloux.
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Etape 5: Après 2 à 3 ans en rivière,
les tacons deviennent alors Saumoneaux (aussi appelés Smolts, jeune saumon dont la taille varie
de 15 à 20 cm), leur livrée (peau du saumon) devient alors argentée
presque identique à celle d’un saumon adulte.
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C’est à cette étape de leur
vie qu’ils s’apprêtent à entrer en mer, ils mémorisent alors l’odeur de
leur rivière et après une crue printanière, ils dévalent la rivière et
entreprennent leur migration vers la mer.
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Etape 6: En mer, le taux de
croissance des Saumons atlantiques augmente considérablement ; après un an, les saumons
peuvent mesurer jusqu’à 60
cm. Les dangers de ce nouvel habitat réduiront considérablement leur
population.
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Contraintes, menaces
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· Pollutions
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A/ Pollution mécanique
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C'est une pollution due aux
décharges des déchets et des particules solides apportés par les eaux de
ruissellement et les eaux d'égouts.
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Elle provient aussi d’opérations de
dragage et d'érosion. Les polluants solides rejetés dans le milieu
aquatique peuvent être répartis en trois catégories: les boues, les solides
flottants et les ordures ménagères.
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Boues :
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Elles sont d'origine et de
compositions variables. Il s'agit des boues résiduaires de certaines
industries, des boues portuaires ou des boues originaires des stations
d'épuration des eaux d'égout.
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Ces boues présentent néanmoins deux
caractères communs, elles vont entraîner l'altération de la nature du substrat
des fonds et un accroissement de la turbidité de l'eau = (Matières en
suspension).
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L'augmentation de la turbidité de
l'eau a un impact sur les organismes aquatiques. Elle peut conduire à une
chute du taux d'oxygène, entraîner des agressions des épithéliums des
branchies et par conséquent une forte mortalité des poissons.
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Solides flottants et ordures
ménagères :
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Les solides flottants : il
s'agit de tout objet flottant comme des sacs en plastique, des morceaux en
bois, des bouteilles,...etc.
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Les ordures ménagères sont
représentées essentiellement par des décharges qui aboutissent directement
dans la mer.
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Les solides et les ordures peuvent
entraîner une chute ou même parfois un arrêt de la luminosité, ainsi qu'un
enlaidissement de la nature.
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B/Pollution thermique
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La majorité des usines est
implantée d'une manière volontaire sur le littoral ou sur les bassins
versants littoraux, ce type d'installation est à l'origine d'apports
notables en eaux résiduaires au milieu marin.
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La pollution thermique est
engendrée par les usines utilisant un circuit d'eau de mer pour le
refroidissement de certaines installations (centrales thermiques,
nucléaires, raffineries, aciéries).
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Les eaux rejetées des usines ont
une température de l'ordre de 70-80°C. Cette température baisse à 40-45°C en contact
avec les eaux de rivière en entraînant le réchauffement de l'eau.
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On peut répartir les conséquences
du réchauffement des eaux en deux catégories:
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- Réchauffement progressif de
l'eau: il est relatif aux petites usines et entraîne une substitution de la
flore et de la faune du milieu
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- Réchauffement brutal de l'eau: ce
changement brutal de la température a un effet direct représenté par la mortalité
des espèces et des effets indirects tels que:
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L'augmentation de la température en
milieu relativement riche en matière organique entraîne un développement
bactérien.
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L'augmentation de la température peut
entraîner l'augmentation de la toxicité de certaines substances.
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·
La surpêche du saumon
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La surpêche
désigne la pêche excessive pratiquée par l'homme sur certains poissons.
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On parle de
surpêche lorsque l’augmentation des capacités de capture entraîne ; une
diminution du nombre de saumons.
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La surpêche
du saumon semble déjà ancienne. Elle
consiste en filets ou barrages posés sur toute la largeur d'un cours
d'eau, permettant de capturer presque la totalité des saumons remontant le
courant.
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Il semble
aujourd'hui difficile de sensibiliser le grand public sur la nécessité de
protéger le saumon sauvage actuellement en voie de disparition, alors qu’il
n’y a jamais eu de problème en raison
du développement intensif de l’aquaculture depuis 20 ans ( beaucoup de
saumons commercialisés) .
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Une récente
étude du WWF, en partenariat avec l'ASF (Atlantic Salmon Fédération) montre
que les stocks de saumons ont chuté de 75% au cours des 20 dernières
années. Le saumon atlantique a entièrement disparu de 15% des rivières et
des fleuves d'Europe et d'Amérique du Nord dans lesquels il abondait.
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L’interdiction
des captures sur les zones d’engraissement en mer (Accords Nord-Atlantique)
a permis une légère restauration quantitative de quelques populations en
Europe et au Canada. La situation critique que connaît la France a déclenché des
réactions et des actions de soutien des stocks et de repeuplement depuis
une trentaine d’années avec certains succès pour des petits cours d’eau
(Bretagne, Pyrénées…).
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Les causes
de régression de l'espèce semblent multifactorielles, impliquant à la fois
une dégradation et fragmentation écologique de leur habitat (y compris
marin), des pathologies nouvelles et un effet synergique entre polluants et
perturbateurs endocriniens présents à faible dose et parasites et maladies.
Une pollution génétique est localement possiblement en cause suite à des
réintroductions anarchiques ou non réfléchie à partir de souches élevées
d'origines éloignées et génétiquement peu diversifiées. La perte ou fuite
en mer de saumons ou truites génétiquement modifiés pour croître de manière
accélérée pourraient aussi être une cause de disparition d'espèces sauvages
dans le futur.
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Dans le
début des années 1990, avec la chute dramatique des populations de saumon
en dépit notamment des “programmes migrateurs” successifs menés par le
Conseil Supérieur de la
Pêche (CSP) et des efforts d’EDF pour améliorer le
franchissement de certains de ses ouvrages, la nécessité d’engager des
actions importantes, communes et globales pour la sauvegarde de l’espèce
s’est fait sentir. Les différents acteurs - Etat, CSP, Agence de l’Eau,
pêcheurs, EDF et associations, en particulier SOS Loire Vivante ont tenté, de façon de plus en plus
concertée, de pallier à cette situation.
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En 1994, la
pêche des saumons a été interdite.
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Aujourd'hui
le nombre de saumons a augmenté mais reste encore faible.
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·
L'accès aux frayères :
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L'accès aux frayères est de plus en
plus difficile pour les poissons car il y
en a de moins en moins.
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1. Le radier du pont Wilson de Tours
barre la Loire. Il
est apparu suite aux sur extractions de granulats dans le lit du fleuve.
Pourtant certains spécialistes pensent que c'est plutôt la centrale
nucléaire de Chinon qui offre un obstacle majeur.
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2. Les passes à poissons du barrage
mobile de Blois (construit en 1969) n'ont jamais fonctionné. Depuis 1983,
les vannes du barrage ne sont relevées qu'en été, ce qui risque de bloquer
les remontées tardives.
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3. Pour permettre le refroidissement
des réacteurs de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, 65 m3/s
d'eau sont détournées de la
Loire, ce qui constitue un obstacle à la dévalaison des tacons (petits saumons) au printemps.
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4. La centrale nucléaire de Dampierre
permet un franchissement facile pour le saumon grâce à une échancrure sur
la rive droite mais à condition que le niveau de l'eau soit suffisant.
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5. La centrale nucléaire de Belleville
est de plus en plus difficile à franchir à cause de l'enfoncement du lit de
la Loire dû
à l'extraction de granulats. Toutefois, elle est dotée de deux passes à
poisson.
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6. Barrage de Decize.
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7. Maisons-Rouges. Ce barrage bloque
depuis le début du siècle l'axe Vienne-Gartempe, où des milliers de saumons
venaient frayer. Le Plan Loire Grandeur Nature prévoit de démanteler
l'ouvrage de Maisons rouge. La démolition a pris du retard dû aux pressions
politiques locales hostiles à l'opération, mais le gouvernement Jospin a
confirmé le démantèlement.
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8. Le pont-canal de Guétin,
premier obstacle pour le saumon sur la rivière Allier (1,5 m de haut,) est
facilement franchissable.
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9. Le barrage de Lorrains est un
barrage de petite taille construit en 1840. Il a été modernisé en 1950 et
ne pose pas de problèmes particuliers.
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10. A Moulins, l'Allier passe sous le pont
de Rège mortes qui devient infranchissable pour le saumon par basses eaux.
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11. Le pont-barrage de Vichy est
longtemps resté un obstacle à la migration. Son franchissement a été amélioré
dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature avec la construction d'une
passe dotée d'une chambre de visualisation pour que le public puisse
observer le passage des saumons et autres migrateurs.
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12. Le seuil des Madeleines est
parfaitement franchissable par le poisson.
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13. Barrage de Villerest. L'ouvrage,
d'environ 70
mètres de hauteur, est totalement infranchissable et
les eaux du réservoir gravement eutrophisées.
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14. Le barrage de Vezezoux
qui servait autrefois à la centrale thermique de la Taupe n'a pas été doté
de passes à poisson. Il est difficilement franchissable malgré une petite
brèche sur la rive gauche.
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15. Le barrage de la Bajasse
date de 1312. C'est
un barrage de loisir doté d'une passe à poisson efficace.
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16. Barrage de Grangent.
Cet ouvrage EDF d'environ 70 mètres de hauteur est totalement
infranchissable et a noyé de magnifiques gorges sur la Loire.
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Plus d'un million de tonnes de boues
toxiques sont actuellement accumulées derrière ses vannes, rendant la
vidange très difficile. L'opération a d'ailleurs été repoussée plusieurs
fois par EDF et les autorités locales, redoutant une catastrophe écologique
sur la Loire
en aval.
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17. La microcentrale de Vieille-Brioude
et le barrage de Lavoûte-Chilhac
sont des barrages privés de 2
m de haut environ. Ils ne sont pas dotés de passes à
poisson et représentent un obstacle majeur pour le saumon.
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18. La microcentrale de Langeac construite
en 1991 est pourvue d'une passe qui fonctionne mal.
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19. Il s'agit de l'obstacle le plus
contesté : le complexe hydroélectrique de Poutès-Monistrol. Il est à lui seul responsable à 90 % de la
perte des grands saumons de la
Loire et de l'Allier. Cinquante-deux ans après sa
construction, il à été équipé d'une passe à poissons sur la droite de
l'usine de Monistrol et d'une glissière à tacons
sur le barrage lui-même. C'est également en 1993 que le débit réservé a été
porté à 2,5 m3/s, donnant ainsi plus de chance aux saumons d'atteindre les
frayères.
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20. Le barrage hydroélectrique de
Saint-Etienne-du-Vigan, construit à la fin du XIXe siècle, a bloqué les
migrations vers les meilleures frayères du Haut-Allier pendant quasiment un
siècle. Il est en passe d'être démantelé dans le cadre du Plan Loire
Grandeur Nature. La démolition de l'ouvrage "St Etienne de
Vigan" -- une grande première
en France ! --devrait intervenir cet automne, à l'occasion d'une crue d'un
minimum de 80 m3/s
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21. Démolition d'une part, construction
de l'autre. Dix kilomètres en aval de Saint-Etienne-du Vigan, le barrage de
Naussac 2, approuvé dans le cadre du Plan Loire
Grandeur Nature est à présent terminé. D'un coût de 300 MF, il pompe
annuellement 100Mt d'eau de l'Allier pour les injecter dans le réservoir de
Naussac, contribuant ainsi à bouleverser le
régime de l'Allier supérieur.
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22. Barrage de Lapalisse. Ce complexe
hydroélectrique pompe l'eau de la
Loire pour la turbiner et la renvoyer sur la rivière
Ardèche où elle soutient les étiages et permet ainsi la pratique intensive
du canoë-kayak dans la vallée de l'Ardèche. La Loire supérieure voit
ainsi son débit réduit de 234 millions de m3/an, soit 40% de son débit
naturel en amont du Puy-en-Velay (à Bonnefond sur
la
Haute-Vallée de la Loire
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Solutions pour la
protection du Saumon sur l’axe Loire – Allier et avenir de l’espèce
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Le saumon atlantique sur l’axe
Loire –Allier, est une espèce qui est très menacée en raison de la sur
pêche, la pollution, sur certains barrages qui posent des soucis a la
remontée de ces saumons. Des mesures ont été prises pour essayer
d’améliorer son avenir et sa sauvegarde.
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« Effacer »
Poutès-Monistrol
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Le
barrage de Poutès-Monistrol
a été construit en 1941. Il est situé sur le dernier axe de longue
migration des saumons atlantiques de l’ouest de l’Europe. Environ 30000
saumons remontaient avant sa construction, contre 1000 aujourd’hui.
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21e
obstacle sur la route des frayères, premier avant la descente des jeunes
saumons vers la mer, il représente une gêne majeure pour les migrateurs et
l’économie de pêche. Il produit environ 50 GWh
par an.
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·
Une
nécessité pur le Saumon Atlantique sauvage
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Afin de sauver le saumon
atlantique de la Loire,
dont le patrimoine génétique est exceptionnel, il est nécessaire de
faciliter les migrations tant pour les adultes que pour les juvéniles. Malgré
des améliorations tardives (un ascenseur construit en 1986, une
augmentation du débit réservé en 1992), Poutès
reste un obstacle, et ses éclusés sont ressentis à 50 km en aval ! Pour
sauver le saumon de la Loire,
notre pays, après un siècle d’indifférence, fait des efforts remarquables :
enlèvement de deux barrages, construction d’une passe à poisson performante
sur le pont-barrage de Vichy, construction de la salmoniculture de Chanteuges en Haute-Loire, suspension temporaire de
toute forme de pêche, gel de l’extension du port de Nantes St Nazaire.
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15
millions d’euros ont été investis par l’Etat et les collectivités pour sa
sauvegarde. Mais il faut aller plus loin !
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Il
ne reste que 300
hectares de frayères accessibles sur le bassin
contre 2200 autrefois. Et 1000 adultes de remonter environ contre 100000 il
y a deux siècles…
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Un barrage en moins, une rivière en plus, c’est là qu’est
maintenant le progrès !
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Les
nombreuses actions de restauration de l’espèce (le rachat des quotas de pêche
industrielle, la fermeture de la pêche au saumon sur le bassin de la Loire, la construction
de dispositifs assurant la libre circulation de ce poisson, l’effacement de
certains barrages infranchissables, la construction de la Salmoniculture
de repeuplement de Chanteuges,…) commencent à
porter leurs fruits et laissent des raisons d’espérer. En effet, alors
qu’en 1992, on estimait que moins de 100 saumons étaient remontés jusqu’aux
frayères de l’Allier, le suivi des effectifs montre que la moyenne annuelle
de ces dernières années a quasiment été multipliée par dix, et approche le
millier d’individus, l’impact de la salmoniculture se faisant seulement
sentir.
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·
De nombreuses actions pour la
gestion du saumon atlantique, la salmoniculture de Chanteuges :
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La
salmoniculture de chanteuges est localisée en
Haute-Loire. Celle-ci a pour objectif principal de recoloniser l’ensemble
des axes, notamment l’axe Loire - Allier, le bassin Allier, l’axe Vienne –
Creuse - Gartempe et Loire – Arroux. Pour parvenir a repeuplé le saumon
atlantique, la salmoniculture a mis en place un projet de production de
certains petits poissons qui sont précisément les alevins, les tacons et
les smolts. Après avoir produit ceux-ci , le personnel qualifié va rejeter ces
petits poissons dans le milieu naturel … en espérant que les effectifs de
l’espèce remontent !!
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Les
« pompes » de la Salmoniculture de Chanteuges !
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Conclusion
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Nous avons choisi de travailler sur le
Saumon Atlantique, car d’une part il fréquente l’axe Loire-Allier donc près de chez
nous, mais aussi pour son importance
écologique.
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Le saumon atlantique est une espèce qui
est menacée comme nous l’avons perçu au travers de ce dossier, et sa
protection est une question d’urgence absolue !!
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Le saumon n’est pas qu’une espèce
« française », car il migre vers le Canada lors de son cycle ; le
contrôle de sa pêche en mer est très difficile à maîtriser :
quotas ??
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Des moyens ont été mis en œuvre pour
améliorer la remontée de ce poisson. Ces moyens sont : l’enlèvement de
certains barrages bien ciblés, des passes à poissons efficaces qui sont
créent, des ascenseurs, et une salmoniculture comme celle de Chanteuges où des alevins, des tacons, des smolts et
des œufs sont produits, puis, remis dans le milieu aquatique pour soutenir
les effectifs de la population de l’espèce.
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Une amélioration de la qualité des eaux
a été réalisée également grâce à des moyens d’épuration plus efficaces, le
contrôle de certains rejets
domestiques, agricoles, industriels,
et une baisse des quantités de polluants déversés dans l’eau.
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L’avenir du saumon atlantique est très
difficile à prévoir puisque les
problèmes posés à cette espèce sont
multiples et les solutions présentées dans ce dossier ne verront leurs effets que dans le
temps !!
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D’ici
quelques années pourquoi pas une réouverture de la pêche au saumon sur
l’axe Loire-Allier ?
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